Publié le 03/02/2013 09:16
Ajouter un commentaireConnaissez-vous le club d'escalade Roc & Pyrène, qui exerce son activité à la salle Altissimo de Soues? Un club d'escalade «ordinaire», quoique très dynamique, qui a développé une section handisport, assez unique en son genre.«Notre volonté, dès le départ, était de proposer l'escalade au plus grand nombre, des tout-petits jusqu'aux seniors, rappelle Frédéric Capdevielle, son président, et depuis quatre ans, nous avons développé une section handisport, en partenariat avec plusieurs centres spécialisés.»
Une belle idée, mais qui en serait restée à ce stade sans l'engagement de Yannick Escande, le moniteur du club, qui a suivi une formation spéciale.Mais ce n'était que le début… «Le problème, c'est qu'il n'existe pas de matériel adapté aux handicapés, explique-t-il, alors on a créé des baudriers plus confortables, inventé des sièges, fabriqué des gilets de maintien. On a expérimenté.» Et ça marche.Le petit film (que l'on peut voir sur leur site) est ahurissant: des handicapés, parfois très lourds, parviennent à réaliser de véritables exploits. «C'est vrai qu'ils font des progrès impressionnants», ajoute notre expert, qui parle de ses élèves avec un petit quelque chose dans la voix. Aujourd'hui, le club compte une cinquantaine de participants handicapés.Dont un champion de France, en catégorie D1, Jonas Parent.Pas mal…
Mais le plus impressionnant reste cette solidarité qui existe entre valides et handicapés, qui sont au final des grimpeurs comme les autres.Pas étonnant donc que le club Roc & Pyrène ait reçu quelques prix, dont celui de l'opération «Fais-nous rêver», qui valorise les projets d'insertion sociale par le sport.Et puis, dernièrement, c'est le Créditagricole qui a récompensé le club pour son action. «Elle s'inscrit dans les valeurs que nous défendons», a indiqué Robert Ader, directeur de l'agence de Séméac, avant de remettre au club un chèque de 1.500 €.«Qui servira à l'achat de nouveau matériel», a précisé YannickEscande.Et le mot de la fin est pour Jean-Paul Fournet, un des handicapés grimpeurs: «Ce club est un exemple, car c'est un club classique où nous sommes intégrés, et où on ne nous regarde pas d'un œil différent. C'est vraiment la banalisation du handicap.» Tout est dit…
Christian Vignes